>> Man sues company after allegedly being sacked because he was gay
Un chinois licencié de son travail « parce que son orientation sexuelle » a vu sa plainte examinée aujourd’hui par un tribunal chinois, dans ce qui devrait être la première affaire de ce type dans le pays.
« Nous sommes optimistes », a déclaré son avocat, Liu Xiaohu, ajoutant que la décision du tribunal populaire de Nanshan, un district de la ville de Shenzhen (sud), « aura sûrement un impact » important sur la façon dont les homosexuels sont perçus en Chine.
Le plaignant, connu sous le pseudonyme de Mu Yi, travaillait en tant que chef des ventes dans une entreprise de conception. Il avait été filmé en octobre dernier par la police en train de se disputer dans la rue avec un autre « gay » à Shenzhen, qui portait un petit chapeau rouge. Devenue ainsi « l’affaire du petit chapeau rouge », la vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux a suscité un vif émoi. Une semaine après, Mu Yi était licencié de son travail.
« Dès que la vidéo est devenue virale, je ne pouvais plus sortir de chez moi, ni même répondre au téléphone… j’étais persécuté de partout. Étant déjà LA victime, il n’y avait aucune raison pour que ma compagnie me sanctionne encore davantage en me fustigeant ainsi, » déclare Mu.
L’homosexualité a été décriminalisée en Chine en 1997, mais considérée quatre années de plus comme une maladie mentale. Elle est aujourd’hui mieux tolérée dans les grandes villes, mais les homosexuels continuent de faire souvent l’objet de discriminations au travail.
Ce procès est le premier du genre connu dans le pays, selon l’association chinoise de défense des homosexuels PFLAG. Mu Yi a déposé plainte en novembre, arguant que son employeur l’avait licencié parce que la vidéo révélait son homosexualité.
« Le plus sournois, c’est qu’ils ont d’abord réduit mon salaire par rapport à mes collègues, pendant mon absence, estimant que je n’en valais plus vu que j’étais gay. Ce qui est clairement de la discrimination. Je peux évidemment retrouver un autre emploi, mais c’est insupportable de se faire balancer pour ce genre de raison. Et c’est pour ça que j’ai porté plainte. »
Mais son employeur dément et explique son licenciement par sa « médiocre prestation » professionnelle et des tenues vestimentaires inappropriées, selon le Quotidien du soir de Canton.
Le plaignant demande des excuses et l’équivalent de 8.000 dollars de compensation, ajoute le journal.
>> Chinese court has heard what is believed to be the country’s first lawsuit over gay workplace discrimination, in a case that could have wide repercussions.
The plaintiff was fired from his job after he was revealed as gay in a viral online video, and his action was heard last week by the Nanshan District People’s Court in the southern metropolis of Shenzhen.
« We’re very optimistic, » Liu Xiaohu, a lawyer for the plaintiff, told AFP, adding that the case « will definitely have an impact » on views of gay rights in China.
The Communist government only decriminalised homosexuality in 1997, and listed it as a mental illness for another four years.
More recently tolerance has grown in larger Chinese cities, but conservative attitudes remain deeply engrained and workplace discrimination against gays and lesbians is common.
The Shenzhen case was filed in November by a man using the pseudonym Mu Yi. It is the first of its kind in the country, according to the China office of rights group PFLAG.
Mu, who is gay, was filmed by police in October arguing with another gay man on a Shenzhen street. The video went viral soon after it was posted online, with some users making their own videos playing on a speech made by the other participant in the dispute, who was wearing a « little red hat ».
A week later, Mu was fired from his job as a designer.
Mu sued in November, claiming that his employer fired him because the video revealed him as gay.
The employer maintains that Mu’s firing was not linked to his sexual orientation, and says it dismissed him for reasons including his « poor service attitude » and improper attire, according to the Guangzhou-based Yangcheng Evening News.
Mu is seeking an apology as well as 50,000 yuan ($8,000) in compensation, the outlet said.
A decision on the lawsuit — which has become known as the « Little Red Hat » case — is expected within the next three months, Liu said. »