En mars 2013, il souhaite une « mobilisation massive » à une manifestation contre le mariage gay. En août de la même année il va à la rencontre des Veilleurs. Désormais, il apporte son soutien à un nouveau rassemblement de la Manif pour tous qui aura lieu le 2 février.
Petite particularité, ce député opposé au mariage gay est … socialiste.
Jérôme Lambert, élu de Charente, n’a jamais caché son hostilité au projet de loi. Le 12 février dernier, il fait partie des quatre députés de la majorité qui votent contre.
Comme le note le Nouvel Observateur dans son édition du 30 janvier, on retrouve le parlementaire dans un témoignage vidéo fait pour la Manif pour tous et diffusé sur leur site sous ces quelques mots : « PS, UMP, UDI … ils soutiennent la Manif pour tous et se mobilisent le 2 février ».
D’autres vidéos apportent les témoignages de Philippe Gosselin, Hervé Mariton ou Jean-Frédéric Poisson, grands opposants au mariage gay.
Dans cette vidéo, Jérôme Lambert explique son attachement « au droit de manifester » et estime que « c’est [son] rôle de député d’être à l’écoute de tous ». Il rappelle que c’est la question de la filiation qui l’a poussé à voter contre le projet de loi et non le mariage en lui-même :
La question qui a motivé mon vote contre c’est de pouvoir reconnaitre à un enfant qu’il avait une double filiation maternelle ou paternelle, la question de la filiation était un grand enjeu de cette loi.
Il s’oppose également fortement à l’élargissement de l’accès à la procréation médicalement assistée (PMA) aux couples de femmes, chose pour l’instant non prévue par le gouvernement :
Je suis contre la marchandisation du vivant et l’eugénisme, contre le développement de la PMA pour des personnes qui ne sont pas en difficulté d’avoir des enfants.
Comme lors de son précédent soutien apporté à la Manif pour tous, Jérôme Lambert précise au Nouvel Obs qu’il ne sera pas présent à cet évènement mais qu’il tient à défendre « le droit à manifester ».
Contacté il y a quelques jours par le Lab, Jérôme Lambert racontait encore que, souvent abstentionniste durant cette mandature, il n’avait osé voté franchement « contre » qu’à une seule occasion, l’adoption de la loi sur le mariage gay.
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Par Delphine Legouté
Europe1
