À l’occasion de la 70e assemblée générale des Nations unies, Robert Mugabe, despote de 91 ans, s’est une nouvelle fois distingué lors de son allocution à la tribune ce lundi 28 septembre, déclarant que les Zimbabwéens n’étaient pas homosexuels.
« Il n’est nulle part écrit dans la charte que certains doivent nous juger […]. Nous condamnons les tentatives d’ajouter de nouveaux droits qui sont contraire à nos normes, nos croyances, nos valeurs et nos traditions. Nous ne sommes pas gays ! » Une déclaration qui a lui aura valu des ricanements dans la salle.
Depuis l’arrivée au pouvoir de Robert Mugabe en 1985, les homosexuels sont persécutés et risquent de lourdes peines de prison à cause de leur orientation sexuelle. « Depuis 2006 et la promulgation de nouvelles lois, c’est même un crime que deux hommes se tiennent la main ou s’embrassent », rappellent ainsi les Inrocks.
Selon le site Vox, les saillies homophobes du président zimbabwéen et son populisme ont également pour visée de « détourner l’attention de la population des vrais problèmes du pays » et de s’en prendre à Barack Obama, l’une de ses cibles privilégiées, très populaire dans les pays d’Afrique subsaharienne.
En 2013, Robert Mugabe avait ainsi dénoncé l’attitude du président américain qui « conditionne les aides financières à l’acceptation de l’homosexualité ». « Il y a ce président américain, Obama, né d’un père africain, qui dit qu’il ne nous aidera pas si nous n’embrassons pas l’homosexualité. Et là, nous demandons : “Est-il né de l’homosexualité ?” Nous avons besoin de perpétuer notre race, et cela vient de la femme, et non de l’homosexualité. John et John, non ; Maria et Maria, non. »
Robert Mugabe a souvent soutenu que l’Occident ne voulait pas seulement faire accepter les droits des LGBT, mais aussi imposer l’homosexualité elle-même aux Zimbabwéens et Africains en général.epter les droits des LGBT, mais aussi imposer l’homosexualité elle-même aux Zimbabwéens et Africains en général.
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