>> Al corso che vuole ‘guarire’ i gay: « Prega con noi e tornerai etero »
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Après avoir milité pendant des années dans les rangs des associations italiennes de défense des droits des homosexuels, Luca di Tolve s’est découvert des pulsions hétérosexuelles. Il s’est marié, et a même eu un enfant.
Mais, depuis ce retour «à la normalité», comme il le définit lui-même, cet ancien danseur et organisateur de croisières de 48 ans, assure que «l’homosexualité n’existe pas. Les gays sont seulement des personnes qui ont un problème !». En clair, ils sont malades et doivent être soignés. Mais, alors comment ? Par les prières et la méditation évidemment ! « En se rapprochant de Dieu ».
Et c’est là qu’interviennent Luca et sa «clinique», une structure implantée dans un ancien couvent appartenant à la Confraternité de la Sainte Famille de Nazareth, niché au milieu des collines du val Camonica, en Lombardie. Pendant cinq jours et pour seulement 180 euros, couvrant les dépenses liées au séjour de «désintoxication», les participants se lancent dans un parcours du combattant qui leur permettra de «retrouver leur véritable nature» : redevenir de bons hétérosexuels !
Comme dans les couvents, le lever est à l’aube. Puis rencontre avec les trois «leaders» (tous des anciens gays), dont Luca et aussi un prêtre spécialisé dans les exorcismes… La journée se déroule selon le scénario de la retraite spirituelle : prière, méditation, confession. Les «intoxiqués» ne sont jamais seuls, même pas pendant la pause cigarette. Ils sont toujours gardés à l’œil par leurs «guides spirituels» pour ne pas avoir le temps de réfléchir ou de se raviser. Et, le coucher est à 23 heures après la dernière séance de méditation. En repartant, les ex-gays ont les valises pleines de livres et de cassettes vidéo.
En bon homme d’affaires, Luca di Tolve veut en effet limiter le nombre d’échecs et contrôle ses «élèves» même à distance. Mais, visiblement, le système a ses failles.
Selon le récit et témoignage vidéo, sous couvert de l’anonymat, d’un participant, de nombreuses intrigues amoureuses et rigoureusement homosexuelles s’organisent également durant les séminaires. Une clinique ou un centre pour permettre à ces ex-gay, devenus hétéros de s’organiser des rencontre coquines sous couvert d’une pseudo thérapie ?
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>> Non mi chiamo « Matteo Sacchetti », ma per 48 ore mi metto nei panni di un ragazzo omosessuale, Matteo Sacchetti.
Al centro di spiritualità Sant’Obizio, in mezzo alle montagne e a un passo dalle terme di Boario, il gruppo Lot (dal nome dell’uomo che scappò da Sodoma e Gomorra prima che venissero distrutte con fuoco e fiamme da Yahwè) si propone di guarire da questa « ferita » che – dicono – è l’essere gay.
Le tre persone a capo del seminario si chiamano « leader », e il leader dei leader è Luca Di Tolve, che poi sarebbe il Luca era gay della discussa canzone di Povia del Sanremo 2009: un ex attivista dell’Arcigay, ballerino alla discoteca Plastic di Milano, inventore delle crociere per omosessuali. Ora impegnato in questa nuova missione che però parte da un assunto smentito in tutte le lingue dall’Oms: cioè che l’omosessualità sia una malattia.
Si comincia il venerdì e si finisce il martedì. Cinque giorni di messe, canti, preghiere, invocazioni dello spirito santo, confessioni, meditazioni con la luce spenta e soprattutto slide e lezioni dai titoli tipo « I meccanismi della confusione sessuale », « Narcisismo e idolatria relazionale » e così via. Tutto al prezzo di 185 euro, più una ben nutrita biblioteca con libri, riviste e dvd da comprare e studiare una volta tornati a casa. I tre leader, tutti sedicenti ex gay, sono affiancati da un frate francescano (don Enrico, capelli corti e barba da mullah, neanche 40 anni) e da un padre passionista (don Massimo, tonaca nera e una croce dentro al cuore come simbolo, esperto in esorcismo).
Avec Le Matin.