Jugés en appel par la Cour d’assises de l’Aude depuis lundi après-midi, Salif Doukouré, âgé de 42 ans, et Mohamed Traoré, 30 ans, ont respectivement été condamnés à 12 et 13 ans de réclusion criminelle, jeudi. Une peine identique à celle prononcée par la cour d’assises de l’Hérault en première instance pour Salif Doukouré, le 14 juin 2013, mais revue à la baisse pour Mohamed Traoré, qui a finalement reconnu les faits lors de ce nouveau procès tenu à Carcassonne.
Pour lui « faire abjurer » son homosexualité
Les deux accusés étaient poursuivis pour le viol « correctif » d’une femme lesbienne, accompagné d’actes de torture. Les faits s’étaient déroulés en mars 2010 à Béziers.
La « victime » avait rencontré ses agresseurs lors d’une soirée organisée chez un ami en commun, qui lui avaient proposée de la raccompagner. Ce qu’elle va accepter, en repoussant leurs avances, soulignant qu’elle était homosexuelle. L’information qui va exacerber leur violence.
Selon son témoignage, les deux individus lui ont « notamment » imposée plusieurs rapports sexuels, en lui répétant qu’elle était une « sale homosexuelle » et qu’il fallait changer, jurer « qu’elle n’aimerait plus les femmes ! »
La jeune femme était parvenue à s’enfuir en sautant depuis le balcon de son étage, chez le voisin du dessous, qui a immédiatement prévenu les secours et la police.
Salif Doukouré avait déjà été condamné en 2005 à Paris à trois ans de prison, pour agression sexuelle ayant entraîné des blessures.
Terrence Katchadourian
@stop_homophobie
avec sources Info : lindependant.fr