Dans la nuit du vendredi 22 au samedi 23 novembre 2024, une violente agression s’est produite devant « Le Pride », un bar « friendly » du centre-ville de Nîmes. Les faits se sont déroulés peu après la fermeture de l’établissement, aux alentours de 1 h du matin, alors que le gérant, un salarié et des clients étaient encore présents à l’intérieur.
Selon les témoignages, deux individus alcoolisés auraient tambouriné à la porte du bar tout en proférant des insultes et des menaces homophobes. La situation a rapidement dégénéré en violences physiques, blessant trois personnes, dont le gérant. L’une des victimes a subi une plaie au visage de 8 cm, nécessitant plusieurs points de suture.
La police, alertée en urgence, est intervenue sur les lieux et a interpellé les deux suspects. Ces derniers, placés en garde à vue, ont été relâchés avec une convocation devant la justice pour violences en état d’ivresse. Toutefois, le parquet de Nîmes n’a pas retenu le caractère homophobe de l’agression, une décision qui suscite indignation et incompréhension parmi les victimes et les associations locales. Trois plaintes ont été déposées.
En signe de soutien, une cinquantaine de personnes se sont rassemblées dimanche soir devant les Arènes de Nîmes. Clients, amis et élus ont exprimé leur solidarité avec les victimes et dénoncé cet acte de violence. « À Nîmes comme ailleurs, la communauté LGBTQI doit pouvoir vivre en sécurité et fréquenter en toute sérénité les lieux qui lui sont dédiés », a déclaré Marianne Bernède, élue du groupe Nîmes Citoyenne à gauche. Elle a fermement condamné les faits, rappelant que l’homophobie constitue une circonstance aggravante en cas de violence.
STOP Homophobie apporte également son soutien total aux victimes et réaffirme l’urgence de renforcer les actions pour garantir des espaces sûrs et inclusifs.