Plusieurs dizaines de jeunes hommes, des étudiants principalement, accusés d’« homosexualité » ou de sa promotion, ont été torturés, emprisonnés ou condamnés à mort au Yémen ces dernières semaines. Un nouveau procès s’est d’ailleurs tenu à Ibb, ce mardi 6 février, concluant à seize nouvelles condamnations, dont treize à la peine capitale.
La province d’Ibb est contrôlée par des insurgés proches de l’Iran, la milice houthiste, qui estime que traquer les homosexuels s’inscrit dans leur guerre contre l’Occident.
La semaine dernière, une trentaine d’autres jeunes avaient aussi été flagellés pour le même motif, à Dhamar, dans le sud-ouest.
Dans des vidéos transmises à l’AFP, un juge énumère les charges, dont l’« homosexualité », l’« attentat à la pudeur » ou encore l’« incitation à la débauche », avant d’énoncer le verdict d’une mise à mort en public, devant les domiciles et familles, par lapidation, crucifixion etc. Verdict qui pourrait cependant faire l’objet d’un appel.
Selon un rapport publié en 2022 par l’Observatoire euro-méditerranéen des droits de l’homme, 350 condamnations à mort ont été prononcées dans les zones rebelles depuis que les Houthis se sont emparés de la capitale en 2014, dont 11 ont été exécutées.