En dépit de l’opposition des catholiques, Zagreb devrait mettre en place un partenariat pour les couples de même sexe. Avec possibilité d’adopter l’enfant du conjoint: une première dans les Balkans.
Zagreb pourrait se doter d’un partenariat enregistré pour les personnes de même sexe d’ici la fin de l’année. C’est le ministre de l’Administration publique, Arsen Bauk, qui l’a annoncé vendredi. Le projet de loi accorderait les mêmes droits et les mêmes devoirs aux couples gay et lesbiens qu’aux couples mariés – excepté en matière de parentalité. Toutefois, le gouvernement de centre-gauche envisage d’autoriser l’adoption par le partenaire de même sexe de l’enfant de son conjoint, si l’autre parent biologique est inconnu ou n’est plus en vie. Cette dernière disposition, récemment adoptée en Autriche et toujours en chantier en Suisse, a été rejetée en Slovénie voisine dans le cadre d’un référendum sur le nouveau Code de la famille, l’an dernier.
Ce projet de «partenariat de vie» croate court-circuite l’initiative lancée par la puissante Eglise catholique locale. Elle a annoncé avoir réuni quelque 750’000 signatures (20% du corps électoral) pour la tenue d’un référendum. Objectif: insérer dans la Constitution la définition du mariage comme l’union d’un homme et d’une femme.