Une campagne originale s’affiche dans les bus et trams zurichois à l’occasion de la Journée du coming-out. Il y a 3 ans, elle avait été frileusement refusée par Berne.
«Oǧlum eşcinsel, buyüzden onu daha az mi sevmeliyim?»
Le message est énigmatique aux yeux d’une bonne partie des usagers des transports publics zurichois. Mais les turcophones auront saisi. Pour les autres, la traduction allemande est inscrite en plus petits caractères: «Mon fils est gay? Pourquoi devrais-je l’aimer moins?» Ce visuel s’affiche depuis quelques jours, sous différentes versions, dans les trams et les bus du réseau VBZ. Il s’agit pour les initiateurs de la campagne, les organisations LGBT locales et le Bureau de l’égalité de la Ville de Zurich, d’«encourager les gens à se tenir aux côtés de leurs parents gay ou lesbiennes». Déclinée en quatre autres langues (albanais, français, serbo-croate et portugais), elle vise en premier lieu les familles issues de l’immigration.
En fait, le concept à été développé du côté de Berne, il y a plus de 3 ans. Mais à l’époque, la campagne avait été refusée par la régie locale des transports publics. Raison invoquée: «Nous n’accrochons pas dans nos véhicule des affiches que nous ne sommes pas en mesure de comprendre». Un prétexte, selon les associations LGBT, qui avaient critiqué le manque de courage de Bernmobil devant le risque de déprédations ou de réactions agressives de la part de pendulaires.
source: 360.ch/