>> Botswana gay rights group wins landmark case
La communauté homosexuelle du Botswana a obtenu en justice ce vendredi le droit de fonder et d’enregistrer une association, contre l’avis du gouvernement dans ce pays où les relations sexuelles avec une personne du même sexe sont passibles de prison.
« Dans une société démocratique comme la nôtre, la liberté d’association, d’assemblée et d’expression est une valeur importante, dûment protégée par la Constitution », a déclaré le juge Terrence Rannowane, donnant gain de cause à vingt plaignants.
« L’exercice de tels droits ne peut être limité que si c’est raisonnablement justifié en démocratie », a-t-il ajouté, soulignant que militer pour des réformes de la législation n’était pas en soi un crime. « Ce n’est pas non plus un crime d’être homosexuel », a-t-il poursuivi.
La législation du Botswana prévoit une peine pouvant aller jusqu’à 7 ans de prison pour toute personne coupable d’avoir « un commerce charnel contre nature ». « Nous sommes comblés par l’issue de l’affaire.
Les lesbiennes, gays et bisexuels aspirent depuis longtemps à former une organisation pour les soutenir et porter leur voix sur les sujets qui les concernent. Cela a été un cheminement long et ardu vers la reconnaissance », a salué Caine Youngman, coordinateur de l’association qui a obtenu droit de cité, Legabibo.
>> A gay and lesbian group in Botswana has won a landmark legal case in the country’s High Court, allowing it to be officially registered.
The judge ruled that the government had acted unconstitutionally in blocking the group, Legabibo.
« I am happy with the judgement – it has sent a message to the government, the entire region and Africa, » the group’s Caine Youngman told the BBC.
Homosexual acts are illegal in Botswana, as in many African countries.
The Botswana Penal Code, based on old English law, describes homosexual acts as offences against morality, punishable by up to seven years in prison.
« We are overjoyed at the outcome of the case. Lesbians, gays and bisexuals have long strived to be able to form an organisation which can support them and be their voice on matters that affect them, » said Mr Youngman.
The Southern Africa Litigation Centre (SALC), which often handles human rights cases across the region, said the ruling could have bigger implications.
« The judgment emphasises the importance of the rights to freedom of expressions, association and assembly in a democracy, » said SALC’s Anneke Meerkotter in a statement.
« Importantly, the judgment emphasises that it is not a crime to be homosexual or attracted to someone of the same sex. The court finding is important not just for activists in Botswana but throughout Africa. »
avec l’AFP